Étape Athènes / Corinthe / Mycènes / Epidaure / Nauplie:

 

Au programme du 2ème jour ( (jeudi 27 avril 2006):

Passage par le canal de Corinthe pour rejoindre Mycènes, centre culturel, avec sa célèbre porte des Lionnes et les tombeaux des Atrides. Continuation vers Epidaure, haut lieu de l’antiquité et découverte de son théâtre antique à l’acoustique inimitable.   Déjeuner. Dans l’après-midi, départ pour Nauplie, petite ville charmante, première capitale de l’état grec. Dîner et nuit dans la région de Nauplie.

 

Corinthe :

 

    

Des porte-bonheur pour les touristes attirés par le fameux canal; Il fut creusé à partir de 1882 à l’initiative d’une compagnie française, la Société Internationale du Canal Maritime de Corinthe, qui s’inspira d’un projet établi en 1829 par un membre de la Commission de Morée. Interrompue par la faillite de la compagnie en 1889, les travaux furent achevés par les Grecs en 1893. Cette réalisation spectaculaire changea alors les itinéraires maritimes. Long de 6.343 km, large de 24.60 m à la surface de l’eau, profond de 8 m, le canal présente des parois atteignant 79.50 m de hauteur au point le plus élevé. Son étroitesse fait qu’il est relativement peu fréquenté : seuls quelques caboteurs et paquebots de croisière l’empruntent régulièrement, tiré par des remorqueurs.

 

Mycènes :

Mycènes se situe dans le Péloponnèse, dans la plaine de l'Argolide, à moins de 15 km de la mer, pas très loin du sanctuaire d'Epidaure.
Elle est construite sur une acropole, une butte rocheuse d'une cinquantaine de mètres, encadrée par deux montagnes escarpées.

Mais Mycènes n'est pas un sanctuaire, c'est une ancienne ville fortifiée, déjà occupée au troisième millénaire, elle a connu son époque de gloire au 13ème siècle av JC (époque de la guerre de Troie), si bien qu'on parle de période mycénienne (voir ). Mycènes doit sa célébrité à la richesse des objets trouvés lors des fouilles (notamment celles conduites par Schliemann entre  entre 1874 et 1876). Avec Mycènes, nous découvrons donc la civilisation des premiers Grecs : les Achéens, la Grèce dont parle Homère.

      

-  Le trésor d'Atrée : c’est un chef d’œuvre d’architecture, construit vers 1300 av JC. On y accède par une porte monumentale dont le linteau inférieur pèse dans les 120 tonnes. La salle intérieure, bâtie en forme de ruche de 14.50 m de diamètre sur 13.20 m de hauteur, stupéfie par ses proportions et l’audace de sa construction. Les pierres de la voûte sont disposées en 33 rangées superposées, formant des cercles concentriques qui se rétrécissent au fur et à mesure qu’on arrive à la clef de voûte. Assemblage admirable des pierres entre elles. Sur la droite, une petite pièce sombre qui pouvait être une salle funéraire ou renfermer le trésor. -

- Remparts et Porte des Lionnes : Les fortifications "cyclopéennes ", en pierres brutes non appareillées, datent en majeur partie des XIV et XIII siècles av JC et peuvent atteindre une épaisseur de 3 à 8 m. Accès principal de l’Acropole, la célèbre Porte des Lionnes tient son nom des fauves sculptés en relief sur le colossal tympan monolithe mesurant 3.90 m à la base, 3.30 m de haut, 0.70 m d’épaisseur. Ces lionnes ont perdu leurs têtes, qui étaient vraisemblablement rapportées et regardaient le visiteur ; elles se font face de part et d’autre d’une colonne reposant sur un autel double et supportant un entablement. Veillant sur l’entrée de la ville haute, cette scène, d’inspiration asiatique, symbolisait la puissance mycénienne. La porte proprement dite, haute de 3.10 m et large de 2.95 m, s’ouvre entre deux murs dont l’un, à droite, était prolongé par une tour. Elle provoque l’étonnement par l’énormité des blocs monolithes qui la constituent et, notamment du linteau avec ses 4.50 m de longueur, 0.80 m de hauteur au centre et 1.98 m d’épaisseur, le poids total étant estimé à plus de 20 t. Ses vantaux en bois étaient renforcés d’une barre dont on repère les trous de fixation sur les piliers latéraux. Après avoir franchi la porte sur laquelle s’ouvre, à gauche, la loge du portier, remarquer à droite les restes d’un magasin à grain où furent décelés, au fond de grandes jarres, quelques grains de céréales carbonisés.t la porte des lionnes

- Panorama de l'Acropole :


Premier Cercle Royal de Tombes : A droite et au-delà de la Porte des Lionnes se distingue l'entrée du fameux cimetière que Schliemann pensait être destiné à Agamemnon et sa suite mais qui, en fait, est beaucoup plus ancien (XVI siècle av JC). On reconnaît facilement le tracé de l’enceinte circulaire, à double rangée de dalles, qui formait une sorte de galerie couverte entourant le cimetière. Celui-ci comprenait six tombes principales à fosses rectangulaires que surmontaient des stèles, décorées de femmes, 2 enfants, qu’accompagnait un somptueux mobilier funéraire, aujourd’hui exposé au musée d’Athènes : le poids total des objets en or atteignait 14 kg. Une rampe pavée, " voie royale " monte à l’une des entrées du palais royal.

Palais : Il remonte au XV siècle av JC et comportait 3 corps de bâtiments s’étendant jusqu’à la corne Est de l’enceinte. Celui de l’Ouest comprend l’élément principal du palais, le "mégaron ", qui est assez bien conservé ainsi que l’escalier d’honneur dont subsistent 18 marches. Par les propylées gagner la grande cour qui était à ciel ouvert et précédait le " mégaron ". Celui-ci, on lit le plan au sol, se divisait en portique, vestibule et " mégaron " proprement dit, salle royale marquée en son centre par un foyer rond qu’encadraient des colonnes supportant le toit ; le sol était revêtu de dalles de gypse et les murs de stuc étaient peints de motifs décoratifs dans le style crétois ; le trône se trouvait probablement à droite. La terrasse supérieure du palais a été dénaturée par la construction postérieure d’un temple à Athéna dont se remarquent quelques vestiges, mais on y découvre une belle vue sur le site.

Corne Est : Les restes d’un ouvrage fortifié du XII siècle av JC se distinguent de ce coté de la forteresse, ainsi qu’une citerne à ciel ouvert de l’époque hellénistique. A droite une poterne débouche à l’extérieur des remparts sur lesquels on découvre une intéressante perspective. A gauche s’ouvre l’entrée d’un escalier souterrain coudé, dont les 99 marches mènent, en passant sous l’enceinte, à une citerne secrète située à 18 m au-dessus du niveau du sol : des conduits de terre cuite l’alimentent en eau provenant de la source Perseia.

 

 

 

           

- le cercle royal et ses 6 tombes  - la flore avec de très jolis coquelicots
 

 

Épidaure :

Épidaure est situé sur la côte nord-est du Péloponnèse, c'est le sanctuaire d'Asclépios, le dieu guérisseur. Des milliers de malades accouraient de partout pour demander guérison au fils d'Apollon et de Coronis (fille du roi des Lapithes). Pour remercier le dieu de ses miracles, les pèlerins lui offraient des ex-voto représentant les parties du corps guéries (pratique encore usitée dans certains pays). Les serpents jouaient un grand rôle dans la guérison des malades, ainsi l'attribut d'Asclépios est un bâton où s'enroulent des serpents (le caducée des médecins d'aujourd'hui). La fille du dieu de la médecine se nomme Hygie (santé).

 

        

 

- le théâtre : il est adossé à la montagne et la douceur du paysage concourt à la beauté du site, le charme du lieu n'était sans doute pas étranger à la guérison des malades. C'est le théâtre le mieux conservé, le plus harmonieux et le plus grand de toute la Grèce (il peut contenir 14 000 spectateurs). Il a été construit par Polyctète le Jeune vers 350 av JC. Tout comme le sport, le théâtre grec a une fonction religieuse.

 


panorama du théâtre

 

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