Madaba et la route des roisSuite du jour 4 ( vendredi 7 novembre 2008 - PETRA / KERAK / MADABA / MONT NEBO / AMMAN)
Après la visite de Beidha, celle de Kerak, déjeuner etr continuation par la Route des Rois en direction de Madaba, « la cité des Mosaïques ». Visite de l’église St Georges où se trouve la célèbre carte de la Palestine datant du VIème siècle. Route vers le Mont Nébo, culminant à environ 840m d’altitude et offrant une vue panoramique inoubliable sur la vallée du Jourdain et la ville sainte de Jérusalem. C’est ici que serait mort Moïse, à qui Dieu dit : «Voici le pays que j’ai promis par serment à Abraham, Isaac et Jacob. Je te l’ai fait voir de tes yeux, mais tu n’y passeras pas ». Visite du site. Départ vers Amman. Installation à l’hôtel, dîner et logement.
La route des rois.A partir d’Amman, la route des Rois accède à la Jordanie Biblique, celle des prophètes et des premiers pèlerins. Traversant Madaba, la ville des mosaïques byzantines, elle permet de visiter le Mont Nébo et la citadelle de Karak (ou Kerak) puis de rejoindre la Mer Morte et le Jourdain (ou Pétra au sud).Madaba, ou ville des mosaïques : un site illustre de la Terre Sainte.
La voie royale tire son nom de la Bible (dans la Genèse) qui cite des faits remontant à l’époque de Jacob et d’Abraham. C’est aussi la route que suivirent les Hébreux en marche vers la Terre Promise. A l’époque biblique elle reliait les royaumes d’Ammon, Moab et Edom (voir histoire de la Jordanie), puis au II° siècle après J.C, sous l’empereur Trajan, elle est pavée et devient la Via Nova Traiana, mais de tout temps cette route fut une voie de commerce et d’invasions.
Traversée du Wadi al Mujib sur la route des rois, le Grand Canyon jordanien. 5kms de large et 500m de profondeur. Impressionnant et magnifique
Madaba en bref :Av. J.-C.Âge du Bronze : vestiges de présence humaine. Période biblique : les Hébreux fuyant l'Égypte pénètrent le Pays de Canaan et passent à Medha (Madaba). V. l'an mil, sous le règne de David, bataille proche de Medha où sont défaits les Araméens (alliés aux Ammonites). IX° s. Mescha, roi moabite, prend Medha et la reconstruit. II° s., aux mains des Nabatéens (après le massacre par les Hébreux d'un cortège nuptial). À la suite d'un long siège, les Israélites reprennent Madaba. 63 conquête romaine de la ville, comprise dans la province d'Arabie, qui se couvre des monuments de la civilisation romaine. Ap. J.-C.IV° s. Évêché consécutif à une christianisation rapide, malgré les répressions de Dioclétien (III° s.) ; participation au Congrès de Chalcédoine. V°/VI° s. période glorieuse avec Byzance (célèbres mosaïques), apogée sous le règne de Justinien. 610/614 dévastations avec les Achéménides, mais Madaba maintient sa prospérité. 635 domination musulmane qui annonce le déclin, destruction des mosaïques représentatives d'êtres vivants. XIV° s. l'occupation ottomane remplace les Arabes : déclin continu jusqu'à l'abandon. 1880 différentes communautés chrétiennes se réapproprient le site, mais destruction de nombreux vestiges antiques. Les fouilles : 1ères en 1872 après la découverte de la stèle mémoriale du roi moabite (IX° s. av. J.-C.) ; fin XIX° s., découverte des principales églises ; reprise régulière des fouilles de 1967 à nos jours. Aujourd'hui, ville chrétienne orthodoxe de 60 000 habs., Madaba représente l'un des sites majeurs du Moyen-Orient, dont les églises byzantines et leurs mosaïques. Égl. St Georges orthodoxe fin XIX° sgl. des Sts ApôtresNe représente que peu d'intérêt architectural, mais renferme un document exemplaire, unique dans le Moyen-Orient : la carte dite de Madaba, représentant la Méditerranée Orientale de l'Égypte au Levant (¼ de sa surface demeure en place) ; carte de la Palestine réalisée en mosaïque byzantine (précision, art; 157 sites légendés, document inestimable dont l'énoncé des sites a permis de dater son exécution en 542 : cette date correspond à la consécration de l'église Nea Theokotos (Nouvelle égl. de Dieu) figurant sur la carte. La partie sauvegardée de la carte couvre essentiellement la Terre Sainte : Mer Morte, Sinaï, Vallée du Jourdain, Jérusalem, basilique du St Sépulcre, basilique de Constantin ; elle permet la localisation des 12 tribus d'Israël. On suppose que cette carte était surtout destinée à guider les pèlerins en Terre Sainte. Égl. du prophète Élie, au bout du décumanus, tout début VII° s. ; son vocable est dû à une inscription mentionnant le prophète Élie ; église vandalisée (restent l'abside, une partie des pavements mosaïques et la crypte de saint Elianus sous l'autel).
Visite :
|